Le concept
Pour chaque Flashback, un auteur de bande dessinée visite les fonds patrimoniaux d'une bibliothèque. À partir de ses découvertes, il réalise une bande dessinée leur faisant écho. Celle-ci est ensuite traitée par Stripop créative (nouvel onglet), pour devenir une bande dessinée numérique animée, accompagnée d'une description audio.
En 2018, huit collaborations avec des auteurs ont été mises en place pour la réalisation de bandes dessinées inédites.Partez à la découverte des documents et fonds singuliers des bibliothèques de la région Auvergne-Rhône-Alpes en vous laissant guider par les bulles.
Expérimentation numérique, saison 2
En 2017, avec la saison 1 des Flashbacks du patrimoine, Lectura +, portail du patrimoine écrit et graphique en
Auvergne-Rhône-Alpes, expérimentait son lab numérique avec la mise en ligne de contenus audio. En 2018, en s'associant à Stripop créative (nouvel onglet) pour la réalisation de la saison 2 des Flashbacks du patrimoine, ce sont les bandes dessinées numériques animées qui deviennent accessibles au plus grand nombre grâce à l'audiodescription.
Un projet soutenu par l'appel à projets national Patrimoine écrit 2017 du Service du Livre et de la Lecture du Ministère de la Culture.
Flashback 8 - Le Théâtre d'agriculture d'Olivier de Serres par Yann Dégruel.
Le Théâtre d'agriculture et mesnage des champs d'Olivier de Serres
La médiathèque Élisabeth et Roger Vailland de Bourg-en-Bresse conserve dans son fonds ancien plusieurs éditions du Théâtre d'agriculture et mesnage des champs d'Olivier de Serres datant de 1600, 1663 et 1803.
Olivier de Serres, seigneur du Pradel
Olivier de Serres est né en 1539, à Villeneuve-de-Berg, petit bourg du Vivarais, en rive droite de la moyenne vallée du Rhône.
Il
a passé sa vie au pied du Massif des Coirons, vaste épanchement
basaltique du sud du Massif central. Il est le fils de commerçants en
tissus de Villeneuve et a fait des études poussées de droit. Il a
participé, comme officier, aux combats qui l'opposaient, lui et ses
coreligionnaires protestants, aux troupes catholiques.
En 1578, à
la fin du mois d'août, il arrive avec sa famille et deux ou trois
serviteurs dans la ferme du Pradel qu'il a achetée quelques années
auparavant et dont il va arrondir patiemment le domaine. Ce retour à la
terre d'un intellectuel va être particulièrement fructueux. Olivier de
Serres est un diplomate qui sait négocier les trêves entre les deux
partis et, de ce fait, on le laisse relativement en paix. Il va
consacrer son existence à faire de sa propriété une exploitation modèle
et il écrit le résultat de ses lectures très étendues et de ses
expériences agronomiques personnelles.
Il a non seulement appris les
informations dans les livres, mais il les a expérimentées dans son
jardin, dans ses étables et dans ses champs.
Le Théâtre d’agriculture et mesnage des champs
L'ouvrage connaît le succès avec une vingtaine d’éditions jusqu’en 1675. À la révocation de l’Édit de Nantes en 1686, il tombe dans l'oubli ; il est redécouvert à la fin du 18e siècle.
Source : Extrait de Jean Boulaine, Histoire de l'agronomie en France , 2ème édition, 1996, Éditions Tec & Doc.
Pour aller plus loin :
- Retrouvez les éditions conservées par la médiathèque Élisabeth et Roger Vailland de Bourg-en-Bresse dans le catalogue en ligne : Bourg-en-Doc (nouvel onglet)
- Retrouvez la biographie complète d'Olivier de Serres, le détail des éditions du Théâtre d'agriculture et mesnage des champs, ainsi qu'une bibliographie relative à l'auteur et son œuvre sur le site de l'Institut Olivier de Serres (nouvel onglet), qui occupe aujourd'hui le domaine du Pradel.
- Caryl Lambert et Tom Joseph, Monsieur du Pradel, Olivier de Serres, ed. Le fond des choses, 2006.
- La médiathèque Élisabeth et Roger Vailland de Bourg-en-Bresse conserve par ailleurs le fonds de la Société des Naturalistes et Archéologues de l'Ain qui comporte de nombreux ouvrages de botanique et pomologie avec de très belles planches en couleurs et dessins originaux : Collections numérisées (nouvel onglet).
Flashback 7 - La Danse macabre, une aventure des Millennials par The NEB studio.
La Danse macabre
Cet exemplaire, qui a autrefois appartenu aux collections de la Grande Chartreuse, est remarquable non seulement parce qu'il contient la première reproduction imprimée de la Danse macabre, mais aussi parce que cette reproduction a une parenté étroite avec la première danse connue peinte en 1424 au charnier des Innocents à Paris, fresque aujourd'hui disparue.
La Grande Chartreuse
La collection du monastère de la Grande Chartreuse, confisquée à la Révolution française, entre dans les collections de la Bibliothèque municipale de Grenoble et permet à celle-ci de s'enrichir de 3543 volumes dont 400 manuscrits, parmi lesquels 43 Bibles dont les plus précieuses datent des 11e et 12e siècles, d'ouvrages liturgiques et de manuscrits d'étude.
Pour aller plus loin :
- Consultez l'ouvrage en ligne sur le portail numérique de la Bibliothèque de Grenoble : Pagella (nouvel onglet).
- La danse macabre de 1485 et les fresques du charnier des Innocents par Pierre Vailland in La mort au Moyen-Âge, Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 1975, en ligne sur www.persee.fr (nouvel onglet).
Flashback 6 - Les Aventuriers de la réserve perdue par Arnü West
Les collections patrimoniales de la Médiathèque de Valence
Elle s’est également enrichie à la faveur de dons et legs, sans oublier les achats réguliers effectués par la Ville.
Cette collection historique conserve d’importants ouvrages anciens et précieux, parmi lesquels :
- des manuscrits médiévaux et modernes ;
- des imprimés, du 15e au 19e siècle (39 incunables, plus de 6 000 ouvrages de droit, théologie, littérature, et histoire du 16e au 19e siècle) :
- différents grands ouvrages des 18e et 19e siècles tels que la première Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, l’ensemble des gravures de Piranèse, et la Description de l’Égypte lors de l’expédition de Bonaparte.
- Joseph Belat (1843-1904), ancien maire de Valence, a fait don de sa bibliothèque personnelle (à dominante de droit) à la bibliothèque municipale de Valence. Le livre de prières en arabe, qui transporte le personnage d'Arnü West dans le flashback 6, est issu de ce legs.
Latour-Maubourg, un nouveau site pour les collections patrimoniales
Pour aller plus loin :
- Suivez quotidiennement l'évolution des travaux du site Latour-Maubourg sur le portail de Valence Romans Agglo (nouvel onglet).
Parcourez les collections sur L'Empreinte, histoires de Drôme et d'Ardèche (nouvel onglet)
Bibliothèque numérique patrimoniale portée par les médiathèques de Valence Romans Agglo. Découvrez près de 4 000 documents : cartes postales, photographies anciennes, plans, manuscrits, livres et revues anciennes... couvrant les départements de la Drôme et de l’Ardèche.
Flashback 5 - René Gagès, 40 ans d'architecture à Lyon par Ivan Brun
René Gagès dans les fonds de la Documentation régionale
René Gagès (1921-2008)
La Documentation régionale
Pour aller plus loin :
- Bibliothèque numérique de Lyon : numelyo (nouvel onglet)
- René Gagès, la permanence de la modernité par Philippe Dufieux, édité par le C.A.U.E de Haute-Savoie, 2017.
Flashback 4 - L'Auberge par Tommy Redolfi
La littérature alpine dans le fonds Savoie et le fonds Venance Payot
Notice sur la découverte de cadavres après
quarante et un ans de séjour dans la glace de Stéphen d'Arve
Une brochure très rare intitulée Notice sur la découverte de cadavres après quarante et un ans de séjour dans la glace est conservée dans le fonds Savoie de la médiathèque Bonlieu à Annecy.
Éditée à Chamonix, en 1861, par le naturaliste Venance Payot (1826-1902)(nouvel onglet), elle fait partie d’un ensemble d’ouvrages donnés à la bibliothèque d’Annecy par ce dernier constituant le fonds Payot. Sur la deuxième de couverture, on peut observer une des étiquettes papier du naturaliste.
L’auteur de cette brochure est le vicomte Eugène Edmond Camille de Catelin (1820-1909), plus connu sous le pseudonyme Stéphen d’Arve. Homme de lettres, il fut commissaire de police à Chamonix de 1861 à 1868 avant d’être affecté à Chambéry. Adepte de l’alpinisme et passionné de haute montagne, il s’improvise journaliste des Alpes. Il fonde ainsi le journal L’ Abeille de Chamonix.
Cet ouvrage est le premier à relater une découverte de débris humains dans un glacier du Mont-Blanc. Le 15 août 1861, en effet, un guide revenant d’une excursion au glacier des Bossons apporte aux autorités des restes humains et des objets.
Deux corps sont rapidement distingués et une forte hypothèse sur leur identité s’impose : il s’agirait de Pierre Balmat et Pierre Carrier.
Ces guides ont
disparu dans la catastrophe du 20 août 1820, emportés par une
plaque à vent au niveau des Rochers Rouges.
Ces dépouilles rejetées par la marche du glacier ont beaucoup ému la population et ont donné libre cours à l’imagination des touristes et des journalistes qui colportèrent et déformèrent les faits comme s’ils en avaient tous été témoins.
Les récits d’ascensions et de catastrophes forment l’essentiel de la littérature alpine du 19e siècle, la plupart n’étaient pas réédités après épuisement. Ce document original a donc une grande valeur patrimoniale.
Source : BiblioFil, le réseau des bibliothèques de la commune nouvelle d'Anecy (nouvel onglet)
Les écrivains à la montagne de Claire-Eliane Engel et Charles Vallot
Publiée en 2 volumes en 1934 et 1936, cette somme sur la littérature alpine fait date. Elle est l'œuvre d'une jeune universitaire d'à peine 30 ans, Claire-Eliane Engel et de Charles Vallot, cartographe.
Un peu alpiniste elle-même, Claire-Eliane Engel dresse un panorama exhaustif et inédit des premières ascensions jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, et du champ de bataille qu'ont aussi été les Alpes durant cette période.
Charles Vallot, quant à lui, est l'auteur des guides d'ascensions dans le Massif du Mont-Blanc portant son nom, et qui furent un succès d'édition. Il est aussi le cousin de Joseph Vallot, scientifique et alpiniste connu pour son refuge-observatoire construit sur le toit de l'Europe à la fin du 19e siècle.
Ces ouvrages éclairent sur l'évolution de la perception de la montagne
- on parle plutôt, en matière littéraire, de sentiment de
la montagne. Si l'on retrouve des textes de grandes figures de la
littérature européenne du 17e au19e siècle, ce florilège fait
aussi la part belle à des auteurs moins connus, mais de grande
valeur littéraire, tout aussi fascinés par l'univers alpin. Ces
descriptions ou récits illustrent, soit les multiples
dangers qu'elle fait craindre, soit la fascination romantique qu'elle
exerce, exaltant ses beautés et les exploits inédits de
courageux ascensionnistes.
L'Auberge de Guy de Maupassant
« Ainsi, la place que tient la montagne dans l’œuvre de Maupassant est réduite, mais il lui a cependant consacré une nouvelle très caractéristique, l'Auberge, publiée dans Le Horla. En 1877, il avait fait une cure à Louèche. Lui a-t-on raconté là-bas une sinistre histoire de chamois perdu dans la montagne, de gardien de refuge devenu fou ? Le cadre, évoqué avec puissance, est l'âpre décor dans lequel se joue une fois de plus le drame qui hante l'esprit de Maupassant, celui de la peur et de la folie. On retrouve ici toute la passion morbide de l'auteur pour la solitude, ses analyses minutieuses et froides des sourdes terreurs de l'âme humaine. L'idée fixe, l'alcool, l'abrutissement dans la démence, tout cela se succède d'une marche implacable, dans le cadre des Alpes d'hiver »
Pour aller plus loin :
- La collaboration de Claire-Eliane Engel et Charles Vallot a produit une publication qui préfigure Ces monts affreux... et Ces monts sublimes ... : Tableau littéraire du massif du Mont-Blanc, 1930 (nouvel onglet).
- La thèse de Claire-Eliane Engel intitulée La
littérature alpestre en France et en Angleterre aux 18e et 19e
siècles (nouvel onglet), a fait d'elle une des meilleures
spécialistes européennes du domaine.
- En 1950, elle publie une Histoire de l'alpinisme des origines à nos jours (nouvel onglet), écrite en anglais et parue d'abord en Angleterre.
- Retrouvez l'intégralité de l'article consacré à la « Notice sur la découverte de cadavres après
quarante et un ans de séjour dans la glace » sur le site BiblioFil (nouvel onglet).
- Retrouvez le texte de Guy de Maupassant en version audio sur le site www.litteratureaudio.com (nouvel onglet).
- Une exposition virtuelle consacrée à Venance Payot est en ligne sur Lectura Plus (nouvel onglet).
Flashback 3 - Le Bréviaire de Marie par David Combet
Le Bréviaire de Marie de Savoie
Le Bréviaire de Marie de Savoie est une pièce singulière du fonds ancien de la bibliothèque.
Vraisemblablement réalisé entre 1431 et 1438, le Bréviaire est d’une rare profusion décorative. Le Maître des Vitae Imperatorum, l’un des enlumineurs préférés du duc Visconti, a non seulement peint les traditionnelles initiales historiées des divisions majeures du texte, mais il a animé les marges d’une multitude de putti, acteurs profanes de scènes de jeux ou de combats, et de magnifiques animaux en style « naturaliste ».
Pour aller plus loin :
- Retrouvez un extrait de la thèse d'Anne Ritz-Guilbert, « Extrait de la deuxième partie (chapitre I) « Le Bréviaire de Marie de Savoie, un manuscrit à plusieurs mains », p. 75-93. », in Des drôleries gothiques au bestiaire de Pisanello. Le Bréviaire de Marie de Savoie, Paris, INHA/CTHS (« Les Essais de l'INHA ») sur le site de l'Institut national d'histoire de l'art (nouvel onglet).
- Retrouvez les bréviaires, manuscrits et les ouvrages traitant du Bréviaire de Marie de Savoie et des enluminures sur le site de la médiathèque Jean-Jacques Rousseau de Chambéry (nouvel onglet).
- L'épisode 3 de la saison 2 des Booktubes du patrimoine présente les animaux fantastiques qui peuplent les marges des manuscrits enluminés. (Re)découvrez la vidéo sur la page des Booktubes du patrimoine saison 2 (nouvel onglet).
Flashback 2 - Les éphémères par Arnaud Quéré
Les éphémères dans le fonds roannais
Au pays des pictopublicephiles en herbe !
Patiemment traquées, collectées, admirées, classées, échangées, admirées de nouveau, reclassées pour enfin être délaissées, les images publicitaires constituent le témoignage d'une époque désormais révolue. Celle où, dans le contexte de la Révolution industrielle, commerçants et industriels découvraient la notion de concurrence. Là où jadis le monopole et les pratiques commerciales aléatoires avaient cours. Dès lors, comment faire pour tirer son épingle du jeu ?
Du
Bo… Du Bon… Du Bon Marché
Vers 1887 Aristide Boucicaut, propriétaire du Bon Marché, eut une idée de génie : faire la promotion de ses magasins par le truchement de vignettes publicitaires. Une fois le concept établi, encore fallait-il pouvoir le mettre en œuvre. Fort heureusement pour lui, la Révolution industrielle favorisa l’éclosion de techniques permettant la reproduction et, de fait, la diffusion à grande échelle des images. Au premier rang de ces innovations, la chromolithographie s’imposa rapidement comme la technique reine.
Chaque jeudi, afin d’inciter les clients à revenir régulièrement dans les magasins de Boucicaut, de nouvelles vignettes étaient proposées gratuitement aux enfants venant accompagnés de leur mère ! Le succès fut immédiat et le concept se diffusa comme une trainée de poudre dans la majorité des villes de France. Roanne n'échappa pas à cette folie publicitaire et certaines enseignes intégrèrent rapidement l'intérêt d’utiliser ce concept afin de marquer les esprits des consommateurs locaux.
Les 600 vignettes publicitaires faisant partie des collections de la médiathèque témoignent de cet engouement. Au détour des adresses, c’est toute une activité commerciale qui reprend vie. Là, une élégante arbore fièrement le bibi qu’elle vient de s’offrir à la chapellerie Leras. Ici, un passant rêvasse devant parapluies et ombrelles exposés dans la vitrine de la parasolerie Moderne. Plus loin, au sortir de la pharmacie de la Loire, un enfant grimace déjà à l’idée d’avaler l’huile de foie de morue que sa mère vient d’acheter.
Afin de toucher in fine les parents, la vignette publicitaire se devait avant tout de plaire aux enfants.
C’est ainsi que fleurirent des chromolithographies aux saynètes humoristiques parodiant la vie quotidienne. Cependant, il fallait également emporter l’adhésion des parents. Des sujets plus sérieux traités dans une dimension pédagogique firent alors leur apparition.
Au fil des pages de la collection roannaise, l’évolution des mentalités se déroule. Les images les plus anciennes, toutes de dorures et de rouges profonds, donnent à voir des figures militaires ainsi que des leçons de morale propres à former l’esprit patriotique et civique des futurs citoyens. S’ensuivent des publicités qui exaltent l’histoire coloniale de la France au travers d’une iconographie exotique, où l’occident se voit porteur de civilisation et garant de l’ordre.
Au fil du temps, l’or et les couleurs tranchées s’éclipsèrent afin de laisser place à des illustrations plus naturalistes et à visée encyclopédique.
La loi des séries
Ce fut l’ère des séries thématiques : la botanique, les animaux, les régions de France, les blasons et costumes du monde… tout sujet jugé propre à exacerber la collectionnite et surtout la consommation des jeunes amateurs.
Alors que les premières images publicitaires permirent aux commerces de se faire connaître, les séries thématiques furent plutôt mises en place afin d’assurer la vente de produits de consommation non indispensables, mais soumis à une concurrence galopante. C’est ainsi que le chocolat Pupier de Saint-Étienne put rivaliser face à des maîtres incontestés du marché tels que Menier ou Weiss.
Bien que contrairement à son illustre concurrente, La Vache sérieuse ne soit pas restée dans les mémoires, les vignettes publicitaires nombreuses et variées conservées dans les collections roannaises témoignent qu’elle a tout autant compté dans le paysage des spécialités fromagères.
Si les vignettes publicitaires sont généralement peu représentées dans les collections des médiathèques, c’est avant tout parce qu’elles ont souffert d’être pourvoyeuses de messages mercantiles. De fait, elles furent longtemps considérées comme n’étant pas dignes de côtoyer des collections plus nobles. Elles n’en constituent pas moins des témoignages d’importance propres à éclairer, plus que les produits ou les magasins qu’elles vantent, la société qui les a vues éclore.
Retrouvez les documents numérisés de la médiathèque de Roanne sur le site Mémo-Roanne (lien url).
Pour aller plus loin :
- Les éphémères un patrimoine familier et méconnu, 2017, sur le site de la Fondation des Sciences du patrimoine (nouvel onglet).
- Les éphémères, un patrimoine à construire, 2014, colloque en ligne sur le site Fabula (nouvel onglet).
- Le traitement des éphémères en bibliothèque, mémoire d'étude, 2005, sur le site de l'Enssib (nouvel onglet).
- Le musée de l'Imprimerie et de la communication graphique de Lyon présente l'exposition Andy Warhol Ephemera du 23 mars 2018 au 16 septembre 2018. Retrouvez la présentation et les informations pratiques de cette exposition dans la rubrique agenda de Lectura Plus (nouvel onglet).
Flashback 1 - Francis Garnier par Halfbob
Auteur : Halfbob (nouvel onglet)
Documents patrimoniaux à l'origine de cette création : Fonds forézien (nouvel onglet).
Francis Garnier dans le fonds forézien
Il y a un peu plus de 150 ans, naissait Francis Garnier, par Robert Bonneville, Bulletin du vieux Saint-Étienne n°159, p.66 à 70.
"Francis Garnier, dont toute la carrière se déroula en Extrême-Orient, se montra un partisan convaincu de l'implantation française en Indochine. Il participa comme enseigne aux expéditions de Chine puis de Cochinchine (1860-62) avant de prendre part à la grande exploration de Doudart de Lagree en 1866 dans le bassin du Mékong, dont il remonta le cours et explora les rives (1866-68). Après la mort de celui-ci, il prit la tête de l'expédition, pénétra dans le Yunnan et revint par le Yang Tsé Kiang et Chang-Mai. Il publiera une admirable relation de cette expédition, l'une des plus remarquables du siècle : "Voyage d'exploration en Indochine (1866-68)".
Après avoir participé à la défense de Paris, le valeureux officier retourne en Extrême-Orient en remontant le Yang Tsé Kiang jusqu'aux rapides. Il avait découvert l'importance de la vallée du Song Koi grâce à la navigabilité du Fleuve Rouge reliant le Tonkin au Yunnan chinois. Il accepta la mission que lui confia le gouverneur de Cochinchine, l'Amiral Dupré, d'intervenir à Hanoï afin d'obtenir l'ouverture du fleuve au commerce français, (et, donc du Tonkin à notre influence). Face à l'hostilité des mandarins, Garnier qui ne disposait que de 120 hommes, n'hésita cependant pas à s'attaquer à la citadelle d'Hanoï, défendue par 7000 annamites. Il parvint pourtant à s'en emparer. Cet exploit qui fut le prélude à une campagne de 3 semaines au bout de laquelle il triompha de toutes les forteresses du delta avec le soutien des chrétiens du pays. Mais il fut désavoué par Dupré et ne reçut pas les renforts escomptés. C'est au cours d'une embuscade aux portes d'Hanoï qu'il fut tué par les Pavillons noirs."
Retrouvez le texte de Robert Bonneville dans son intégralité et en version digitale sur le site de la médiathèque de Saint-Étienne (nouvel onglet).
Pour aller plus loin, retrouvez tous les ouvrages écrits par Francis Garnier ou concernant son histoire sur le site de la médiathèque de Saint-Étienne (nouvel onglet).
Depuis plusieurs années il travaille sur un nouveau format de BD numérique et interactive : le Stripop. La bande dessinée est un média populaire qui est aujourd'hui utilisé dans la pub, la communication et le e-learning.
Stripop Studio conçoit des BD 2.0 adaptées au monde numérique en améliorant les fonctionnalités web et multimédia.
Site internet : http://stripop.com/
Découvrir les autres saisons des Flashbacks du patrimoine
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